De Mo I Rana à Borlänge, 1093 km en vélo au cœur de la Suède - juillet 2017
Encore une fois le train s'impose pour partir. Cette année, trajet un peu plus rapide... seulement 3 jours de train.
Départ à 7 heures de Liège pour rejoindre d'abord Cologne, ensuite Hambourg et enfin Copenhague. Il est plus de 20 heures à l'arrivée.
Les suédois ont rétabli un contrôle au frontières et, pour rejoindre Göteborg, il faut maintenant changer à Copenhague Airport se déplacer sur l'autre quai et sortir son passeport. Après deux autres contrôles d'identité dans le train,je finis quand même par arriver à Göteborg.
Petit tour rapide en ville, et ensuite train vers Oslo l'après-midi.
Et le soir, train de nuit jusqu'à Trondheim.
Arrivée tôt le matin à Trondheim et directement correspondance avec le train vers Mo I Rana.
Il est plus de 14 heures quand le train arrive à Mo I Rana. Le temps de tout remonter sur mon vélo et de faire quelques achats, il est 15 heures 30. La journée sera courte.
Le trajet le long de la E6 n'est pas particulièrement agréable, mais il n'y a aucune autre alternative.
Aujourd'hui, arrivée en Suède en fin de journée. La frontière est perdue au milieu des bois, la ville la plus proche est à des dizaines de kilomètres et il n'y a évidemment aucun contrôle. Si vous devez entrer en Suède sans papier, c'est ici que ça passe...:-) ; par contre, ce soir c'est l'invasion des midges.
Cela fait quatre jours que je n'ai plus trouvé de camping le soir et depuis plusieurs heures, je rêve d'une douche en m'arrêtant à Norråker. Je serai déçu. Il y a bien un terrain où l'on peut planter sa tente, mais pour se laver, il faut plonger dans le lac et les toilettes sont juste un cabanon au bout du terrain...
En milieu d'après-midi, mauvaise surprise. La route après Munkflohögen est en travaux. On peut y passer, mais le revêtement a été enlevé et la plupart du temps ce n'est plus que du ballast non damé dans lequel le vélo part dans tous les sens. Il me faudra 3 heures pour faire à peine 20 km et quand je m’arrêterai le soir, je suis complètement épuisé.
À Persåsen débute une longue piste qui monte dans la montagne. Celle-ci est en bon état, mais pendant plus de 40 km il n'y a aucun village, juste quelques cabanes et chalets d'estive. Par contre, la vie sauvage est bien présente, avec des élans et de nombreux rennes. En milieu de piste, un orage survient, qui m'oblige à m'arrêter et à monter ma tente pour la nuit au milieu des moustiques.
Entre Lillhärdal et Älvdalen, bien que la route soit asphaltée, il y a très peu de circulation. Le soir, j'aurai une explication: il y a à nouveau des travaux. La route a déjà été assez longue et je n'ai plus le courage d'affronter ceux-ci aujourd'hui. Je m'arrête donc pour la nuit au bord d'une rivière dont les eaux sont noircies par les nombreuses tourbières environnantes.
Et c'est la fin du voyage en vélo... À Borlänge, train jusqu'à Stockholm.
Oui, ça monte... presque partout, et particulièrement fort à la sortie des vallées sur les petites routes. Pas moyen d'y échapper.
Beaucoup de routes secondaires ne sont pas revêtues mais sont simplement un mélange de terre et de graviers compactés. Dans l'ensemble, cela n'est pas trop difficile, tant que l'on reste dans la trace faite par les voitures, mais dès que l'on quitte celle-ci, on se retrouve dans les graviers et on risque la chute. Il faut également toujours faire attention aux nids de poule et certains passages, particulièrement dans les montées, sont transformés en tôle ondulée.
Relax, vous êtes en Suède. Le seul impatient que j'ai eu derrière moi, il était pas du pays...
Il faut être conscient que, dans le Nord, c'est le désert, vert mais désert. Densité de la population : 1 habitant au km². Les distances sont immenses et les ressources rares. Par exemple entre Dikanäs et Norråker, qui ne sont que deux petits villages d'une centaine d'habitants avec chacun une petite épicerie, il y a 120 km et aucun autre village digne de ce nom, juste quelques hameaux et cabanes isolées. Il ne faut évidemment pas espérer trouver un hôtel, à part dans les grands centres. Il faut être totalement autonome, même en cas de pépin.