De Tromsø à Taivalkoski, en traversant le Nord de la Norvège et la Laponie finlandaise, et ensuite, de Turku à Stockholm, par l'archipel de Turku, les îles Åland et l'archipel de Stockholm, 1711 km en vélo, 517 km en ferry et 88 km en bus - juin et juillet 2018
Dès le départ, mettons les choses au point : NON, je n'avais pas l'intention d'aller au Cap Nord, et je n'ai pas l'intention d'y aller un jour. Regardez donc ceci, peut-être comprendrez-vous.
Encore et toujours départ en train. Aujourd'hui destination Malmö, au sud de la Suède. Tout d'abord Liège Köln sans problème, ensuite Köln Hamburg. Aïe, gros retard à l'arrivée à Hamburg. Heureusement que j'avais prévu beaucoup de temps pour la correspondance.
À Hamburg, train jusqu'à Odense. Tiens, le contrôleur de la DB. Je le connais celui-là: l'an passé, au retour de Copenhague, il m'a déjà cherché des crosses avec mon vélo pliant, soi-disant trop dangereux. Il recommence cette année avec une autre chanson: il trouve mon vélo trop grand et veut me faire payer un billet pour celui-ci. Je lui fait comprendre que je ne parle pas un mot d'allemand et comme il parle l'anglais presque aussi bien que moi, la discussion tourne court: il 's'en va en me disant qu'il va revenir, mais chaque fois qu'il repasse devant moi, il m'ignore complètement.
À Odense, train jusqu'à Copenhague. J'y avais réservé une place assise hier, mais la voiture en question a été supprimée aujourd'hui.Malgré tout pas de problème, le train n'est pas trop plein.
Et enfin à Copenhague train jusqu'à Hyllie, dans la banlieue de Malmö. Il est presque 21 heures 30 à l'arrivée.
Ce matin, tout d'abord un petit tour en vélo pour rejoindre Malmö Central et ensuite train jusqu'à Stockholm et enfin train de nuit jusqu'à Narvik.
Il est 13 heures lorsque le train arrive enfin à Narvik. Là, il faut prendre le bus pour continuer vers Tromsø. Il ne fait pas très chaud, il commence à pleuvoir, et sur les sommets c'est de la neige fraîche.
Aujourd'hui, toujours de la pluie, comme seule la Norvège peut en proposer.
Encore et toujours de la pluie.
De l'autre côté du fjord, il fait sec.
Depuis Olderdalen, mon trajet suit la E6. Ce n'est pas une route très agréable en vélo - beaucoup de voitures et de camions - mais il n'y a pas d'autres possibilités. C'est pourquoi, à Langfjordbotn, je quitte celle-ci pour aller prendre l'Hurtigruten à Øksfjord.
Le long de la route vers Øksfjord; il y a l'Øksfjordtunnelen, qui fait un peu plus de 4200 m. En vélo il y a moyen de l'éviter en prenant l'ancienne route qui longe le fjord. Juste un petit problème... la route est encore pleine de neige et de débris de toute sortes suite aux avalanches de l'hiver. Pas le choix, il faudra prendre le tunnel. Celui-ci est à une seule voie, avec circulation alternée. Le feu est vert quand je rentre dans le tunnel, mais je n'aurai pas assez de temps pour aller jusqu'au bout avant que les véhicules de l'autre sens arrive...
Il est 2 heures du matin lorsque l'Hurtigruten quitte Øksfjord. Tous les passagers roupillent dans leurs cabines et j'ai tout le bateau et le paysage pour moi.
Je descend de l'Hurtigruten à Havøysund. Là mauvaise surprise: il pleut et le vent est tellement violent qu'il est impossible de quitter le village. Je fais plusieurs tentatives en cours de journée, mais à chaque fois je me retrouve à terre, poussé par une bourrasque. Finalement, je me résous à prendre le bus jusqu'à Olderfjord.
Toujours du vent... plus de 8 heures pour faire 50 km.
Après Bekkarfjord, la route monte sur un plateau à 400 m d'altitude. Là, il n'y a pratiquement plus de végétation et le vent est à nouveau violent.
Mehamn se trouve tout au bout d'une route en cul-de-sac de 100 km. Pour continuer, je dois à nouveau prendre l'Hurtigruten jusqu'à Berlevåg.
À Berlevåg, j'ai l'impression que l'hiver arrive. Il y a 6 degrés au thermomètre et il pleut ...
À nouveau la météo n'est pas brillante. Mais ce soir, je franchis la frontière finlandaise, et à peine celle-ci en vue, les nuages disparaissent et font place au soleil.
La Norvège a été dure, tant au niveau de la météo que des difficultés le long de la route. Je décide de faire une petite journée et j'en profite pour faire un petit entretien du vélo, qui en a bien besoin.
Aujourd'hui, c'est un peu la fête. Alors que jusqu'à présent peu de fleurs étaient visibles, soudainement, c'est le printemps et la nature explose.
Juste après Lehtola, je franchis à nouveau le cercle polaire, après trois semaines sans nuits...
Ce soir, camping au bord de l'Anetjärvi. Au cours de la soirée, le ciel passera par toutes les nuances.
Plus de 1500 km sur mon vélo... la fatigue se fait sentir et il est temps de s'arrêter. Je n'ai pas pris de billet de retour, pour rester libre et ne pas devoir courir en cours de route. Une des possibilités de retour est d'aller jusqu'à Turku en bus et en train et de traverser l'archipel de Turku et les îles Åland pour arriver à Mariehamn et là prendre un ferry jusqu'à Stockholm.
Donc, ce soir bus de Taivalkoski à Oulu et cette nuit train de Oulu à Tampere et ensuite de Tampere à Turku.
La nuit a été très courte et il en sera de même de la journée :-).
L'organisation du voyage de retour depuis Stockholm n'est pas simple. J'avais d'abord pensé rentrer en bus depuis Stockholm, mais il n'y a plus aucune place disponible avant la semaine prochaine. Les trains entre le Danemark et Hamburg sont également tous complets, de même que bon nombre de trains entre Hamburg et Köln. Finalement, j'achèterai un Interrail 5 jours et je réserve la dernière place disponible dans un train entre Hamburg et Köln pour le dimanche soir. Si il y a le moindre retard, je suis coincé pour la nuit à Köln.
Aujourd'hui, train de Stockholm jusqu'à Malmö pour commencer. J'ai à peine mis les pieds sur le quai que un aimable agent SJ me rappelle que les vélos ne sont pas admis... oui je sais. Je dois le plier et le ranger dans un sac... Cela fait 4 années de suite que je voyage en Suède avec mon vélo, je commence à connaître. Je dois aussi dire qu'il sera tout a fait satisfait quand il verra mon vélo complètement plié et réduit à la taille d'une valise...
À Malmö, train jusque Copenhague et de là jusque à Odense. Pas de problèmes avec le vélo, même pas plié. Merci Øresundståg et DSB.
Hier soir, j'ai encore examiné les horaires de train dans tous les sens pour aller jusqu'à Hamburg. Non, pas de solution. Aussi bien DSB que DB me renvoient vers les mêmes trains à réservation obligatoire, tous complets.
Finalement, la solution est simple: à Odense je prendrai un train local jusqu'à la dernière gare au Danemark, de là je continuerai en vélo jusqu'à Flensburg, qui est la première gare en Allemagne, où je reprendrai un train local jusqu'à Hamburg :-).
Faut-il le répéter encore une fois: la Norvège n'est pas plate... 7500 m de dénivelée pour 800 km...
En Norvège, pas de moustiques, sauf pendant une demi-heure à Kunes.
Par contre en Finlande, il y a eu quelques endroits bien fournis.
À certains endroits, il n'y en a pas du tout, à d'autres endroits, c'est l'invasion. Difficile de dire pourquoi.
Cette partie du voyage ne présente pas de difficultés, si ce n'est qu'elle nécessite une bonne organisation pour les ferries. J'ai pris 14 ferries depuis Turku jusqu'à Mariehamn, et si on veut ne pas perdre trop de temps sur les quais, il vaut mieux examiner les horaires à l'avance.
Il n'est pas du tout conseillé de faire ce trajet en voiture. Certains ferries sont complets - j'ai vu plusieurs fois des voitures rester sur le quai - et les habitants ont priorité sur les touristes. Par contre, en vélo, on trouve toujours un petit coin où se mettre.
De Havøysund à Olderfjord : je regretterai toujours d'avoir du prendre le bus. Le trajet est de toute beauté et je n'en ai pas profité pleinement. C'était difficile de faire autrement: il n'y avait plus d'autres bus avant le lundi et peu de magasins jusqu'à Lakselv, à 150 km de là.
De Inari à Sodankylä : j'avais prévu de faire cette partie du voyage en passant par Pokka et Kittilä. Un problème de pédales à remplacer sur le vélo m'a obligé à aller par Ivalo et Saariselkä, en empruntant la route 4, sur laquelle l'incessant trafic des voitures et camions était très désagréable.